En 2006, Greenpeace a bloqué le port de Marseille pour sensibiliser l’opinion publique quand à la surpêche du thon rouge (très prisé pour faire des sushis, à la mode depuis quelques années en Europe).
Le WWF, la fondation Nicolas Hulot et aussi l’Ifremer corroborent ces faits : ces spécialistes estiment à 25 000 tonnes par an le potentiel de production du stock de thon rouge. Avec 50 000 tonnes par an capturées, cette pêche n'est pas durable. Le thon rouge est donc en voie d’extinction.
D’autres espèces de poisson qui jusqu’ici étaient courantes sont en voie d’extinction : le cabillaud, la sole, la raie… Ces poissons ne seront peut-être plus sur nos étals dès 2050 !
En effet une étude du journal "Sciences" datant du 03 novembre 2006 confirme la disparition totale des poissons en milieu marin d’ici 2048 si les méthodes de pêches ne changent pas !
Depuis 1950 , notre consommation de poisson fortement augmenté de part la modernisation des bateaux et la mécanisation des techniques de pêche , ainsi : 7% des espèces marines ont disparu depuis 1950. 29% des 600 espèces pêchées dans le monde sont en voie d’extinction totale : autrement dit, leur niveau est descendu à 10% de celui de 1950. C’est le cas au Canada de la Morue, du saumon, de la raie tachetée, du colin de l’églefin, etc.
Une technique fait particulièrement des ravages : le chalutage :
Le chalutage permet d’opérer sur une surface plus grande qu’un terrain de football : en plus de détruire les fonds marins, ces énormes filets attrapent dauphins, requins ou poissons trop petits qui sont le plus souvent rejetés à la mer en mauvais état ou déjà morts.
En France, 70 % des bateaux utilisent cette pêche, notamment pour pêcher la saumonette, la lotte ou le sabre …
La pêche illégale fait aussi des ravages : il est à noter que 20 % du poisson commercialisé dans le monde est péché de façon illégale, sans souci des règles internationales.
Les crevettes roses, pêchées exclusivement au chalut au Brésil, en Guyane, en Indonésie, en Guyane française et dans l’Océan Pacifique en général.
Il faut 10kg de prise d’un chalut pour donner 1 kg de crevettes : la pêche à la crevette contribue à la disparition d’autres espèces et la disparition des coraux dans l’Océan Pacifique.
Le flétan de l’atlantique : surexploité en atlantique Nord, il génère la destruction des fonds marins et surtout la prise d’autres mammifères.
Elevage : il faut 5kg de poissons sauvages pour produire 1kg de flétan sauvage.
Le cabillaud : pêché au chalut en Atlantique nord-est, en Baltique, dans le Pacifique et en pisciculture en Norvège et aux Pays-Bas.
Les stocks de l’atlantique Nord sont surexploités : le stock a été divisé par 5 en 20 ans (on annonce sa disparition dans les mers de l’Europe).
Le cabillaud (qui en fait s’appelle la morue) se reproduit dans des eaux dont la température des océans : elle est donc vulnérable au réchauffement de la planète.
L’églefin (ou haddock) est victime de la pêche ciblant les bancs de cabillaud et de merlan.
Le merlu européen ou colin : ce poisson est aussi victime des chaluts car fraye dans les mêmes régions que les langoustines. Sa capture accidentelle se fait aussi en même temps que celle d’autres mammifères marins.
Le saumon Atlantique : les stocks sauvages sont épuisés ; réduits de moitié au cours des 20 dernières années, et leur survie en mer est très réduite : il a complètement disparu de 309 rivières sur les 2000 où ils se reproduisent. Les populations sont réduites à cause de la construction de barrages sur leurs rivières d’origine, de la pollution et des changements climatiques. Comme la plupart des prédateurs, sa quantité de nourriture disponible en raison de la pêche intensive au chalut, est en baisse.
Le carrelet ou plie : de grandes quantités de jeunes carrelets mélangés à d ‘autres poissons sont pris par les chaluts : la pêche au carrelet est donc source de rejet à l’eau de nombreux poisons morts (en grande quantité). Ce poisson est très sensible à la pollution car se nourrit des sédiments présents dans le fond des mers.
La sole d’Atlantique : beaucoup de stocks sont surexploités. Les quotas de pêche autorisés dans l’Ouest de la manche ne permettent pas un contrôle suffisant de la pêche.
La sole fait l’objet d’un plan de restauration imposé par la Commission européenne.
La raie : elle est victime de surpêche dans l’Atlantique (poissons jeune et femelles). La pêche au chalut de la raie est source de prises accessoires de tortue ou de requins.
De plus, la raie est une espèce à la croissance lente et parvenant tardivement à l’âge adulte, vulnérable face à la surexploitation.
La baudroie ou lotte : Les pêches au chalut ciblent des poissons trop jeunes, et surtout des femelles. Il n’y a pas de taille minimale fixée pour la capture de se poisson.
Cette espèce croît lentement et parvient tardivement à l’âge adulte, ce qui le rend vulnérable face à la surexploitation.
Le thon rouge : cette espèce de thon est en voie de disparition sur l’ensemble du globe !
Ce poisson est une espèce à croissance lente : il résiste moins bien à la pêche que la bonite à ventre rayé ou l’albacore.
Le 19 septembre dernier , la Commission Européenne a décidé de fermer la pêcherie de thon rouge de l’Atlantique Est et de la Méditerranée pour 2007.
D’après les relevés de capture reçus à ce jour des États membres, le quota de 16 779,5 tonnes attribué à l’UE pour 2007 en ce qui concerne le thon rouge est en effet épuisé. La Commission se voit donc contrainte de fermer intégralement la pêcherie de l’Union européenne.
L’empereur, le sabre, le grenadier, la saumonette (aussi appelée silki) : Ces espèces des grands fonds sont les victimes des chalutiers et des palangres (longues lignes armées de plusieurs centaines d’hameçons).
Ces poissons sont à la base de prises accidentelles d’autres espèces .
Les principales pêcheries ciblent les poissons lorsqu’ils se rassemblent pour la production, se déplaçant d’une zone à l’autre après que chacune ait été ratissée.
Chaque espèce qui disparaît crée un affaiblissement de l’écosystème global parce qu’elle perturbe la chaîne alimentaire et l’équilibre biologique de l’océan. A ce jour, un tiers des espèces marines sont déjà épuisées.
Il est encore temps de renverser cette tendance : dans les zones protégées où la pêche a été interdite ou contrôlée, on a pu constater le retour de la biodiversité.
Le rôle du consommateur est capital : les enseignes de la grande distribution sont particulièrement sensibles aux comportements de leurs clients.
Arrêtez d’acheter les poissons en danger (liste ci dessous).
Evitez les poissons péchés en aquaculture : les poissons sont carnivores ; les nourrir nécessite de grandes quantités de poissons ou de farines animales ! (pour 1kg de saumon il faut 4 kg de farine de poisson
Attention : certaines fermes d’aquacultures sont respectueuses de règles strictes de respect de l’environnement , il ne fait donc pas bannir tous les produits issus de l’élevage.
Achetez des produits de la mer pêchés localement (Huîtres de Cancale, Homard de Bretagne, Coquilles St Jacques de la baie de St Brieuc…). En plus de soutenir les pêcheurs locaux, vous contribuerez à la production de produits labellisés et surtout réglementés par les lois françaises et européennes.
Ne consommez pas de poisson pêché en dehors des période de production :
Pour vous aider, voici la liste des poissons dont les stocks ne sont pas menacés (faites attention à la provenance qui doit être marquée sur toute étiquette) :
Sources de cet article : Greenpeace France, Consoglobe et l'article du blog de droitdanslemur.com :
http://droitdanslemur.blogspot.com/2006/11/extinction-des-poissons-de-pche-marine.html